• Ecrire à partir d'une photo (2)

    Deuxième session.

    Nous avions une semaine pour écrire quelque chose à partir de cette photographie (les textes seront publiés mercredi 12/06, mais les propositions géniales seront bien sûr acceptées après cette date !) :

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    Et voici les textes :

    Texte 1 (par Kiko)

    Tiens, je me ferais bien un remake du film "L'amant" de Marguerite Duras ... Bon, ça commençait comment déjà? Ah oui, l'héroïne est appuyée sur une rambarde et regarde les allées et venues des passagers d'un bateau. Si je me hisse sur la pointe des griffes ça va le faire, mais j'avoue que je ne vais pas tenir longtemps dans cette position. Va pas falloir traîner trop, le bel amant ... J'ai vraiment mal aux pattes, là, ça fait deux heures que j'attends et j'ai les coussinets endoloris. Et puis le temps se couvre et j'ai oublié mon parapluie. Y'a plukastirer ... sur la pointe des pattes, dépitée.

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    Texte 2 (par abcdefgh)

    Atsuko, c’est ma maîtresse.

    A 14 ans, elle a décidé de partir, loin.

    « Tu sais, Chiba (mon nom, à moi, c’est Chibami, ça veut dire « Mille Vagues ». Mais Atsuko m’appelle souvent Chiba). Tu sais Chiba, là-bas, les femmes sont libres.  Elles ne se tuent pas le dos à ramasser le riz ou à faire des courbettes aux maris. Les pères ne  frappent pas.  Il n’y a pas de mines de sel. Et moi, je n’ai aucune envie d’épouser Hirokazu. Il sent mauvais. Son nez ressemble à une grosse ichigo. 

    Là-bas, les femmes  fument, travaillent dans des bureaux. Elles sentent le parfum, et des machines font la lessive pour elles.»

     

    Et Atsuko est partie, sans rien dire à personne. Je l’ai suivie un moment dans les rues d’Atami, jusqu’au port…

    « Je viendrai te chercher Chiba-chan ! Bientôt,  je serai riche ! » 

    Les Matsuda ne parlent jamais d’elle. Mais je sais qu’ils sont plus tristes qu’avant. Et quand ils me croisent, et que je leur fais penser à Atsuko,  je le vois dans leurs yeux, cette étincelle qui s’éteint, et j’ai intérêt à me carapater avant de prendre un coup de pied.

     

    Aujourd’hui, ils ont couché sa photo sur la poutre de la cheminée. Je sais ce que ça veut dire.

    Je sais que nos deux pays sont maintenant des ennemis déclarés. Que les exilés ne donnent plus de nouvelles.

     

    Mais moi, comme tous les jours depuis 3 ans, je retourne l’attendre.

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    Texte 3 (par Monsieur Lafrite, dit JLF)

    D’abord le type s’était approché et l’avait attrapé par la peau du cou.

    Puis on l’avait mis dans un panier. Un panier qui sentait le vernis.

    Ils avaient roulé un moment et il avait découvert son nouveau foyer.

     


    On l’avait mené chez un docteur. Ben, je suis pas malade, il avait dit. Le docteur l’avait endormi et au réveil il lui manquait quelque chose.

    On lui avait fait manger une pâtée gélatineuse.

    On lui avait donné un nom idiot.

    On l’avait gratouillé, bisouillé, tripoté, trituré, malaxé, tapoté.
     

     

    Alors il avait marché, longtemps. Et là, il regardait la mer en repensant à tout ça …

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    Texte 4 (par Madame Têtard, aka Miss T')

    Les nuages, en traînée vaporeuse au dessus du Mont endormi

    Rappellent à ce dernier sa nature éruptive

    Moi, d'en-bas, j'admire le vol en lettres cursives

    De la mouette rieuse, et je l'envie.

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    Texte 5 (par Ljub')

    La vie est triste sans ma dulcinée ! J’aime beaucoup les caresses de mon maître et de ma maîtresse, mais rien ne vaut la vie à ses côtés. Et je suis ici, à l’attendre : elle m’a promis qu’elle me ferait une surprise pour la Saint-Valentin. Va-t-elle venir en planche à voile ? En scooter des mers ? Ou bien par les airs ? L’horizon et le paysage sont magnifiques, la mer est d’huile, le soleil brille et je piaffe d’impatience. Dès que je la serrerai avec tendresse dans mes pattes, les vacances pourront enfin commencer.


  • Commentaires

    1
    Madame Têtard Profil de Madame Têtard
    Mardi 11 Juin 2013 à 19:49

    Vivement demain!!

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    2
    Mardi 11 Juin 2013 à 19:58

    Voui ! Trop hââââte !

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